1Cor 13/13 :
«Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, l’amour; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour».
Ces os peuvent-ils vivre ?
Cette Église peut-elle vivre ?
Ez 37/4:
«Prophétise sur ces os et dit leur: Ossements desséchés, écoutez la parole de l’Éternel».
Ez 37/8 :
«Je regardai, et voici, il leur vint des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par-dessus».
La version Zadoc Khan dit :
«Je vis qu’il y avait sur eux des nerfs, qu’une chair s’était développée et qu’une peau s’étendait par-dessus».
Le but actuel de Satan dans l’Église est de vouloir enfermer le peuple de Dieu dans les sépulcres du MOI en le centrant sur lui- même à l’aide de trois dominations influençant l’âme :
- La domination Égyptienne (ou impureté spirituelle par le monde)
- La domination Éthiopienne (ou séduction spirituelle par la chair)
- La domination Babylonienne (ou orgueil spirituel par Satan)
Elles nous centrent et nous enferment sur nous-mêmes pour empêcher le Saint-Esprit de Dieu de nous conduire hors de notre moi afin que nous nous centrions sur le Seigneur.
Ces 3 dominations sont mentionnées de façon prophétique dans le prophète Ésaïe et s’opposent respectivement aux 3 domaines que Dieu veut reconstruire :
- la chair,
- les nerfs
- et la peau.
La chair représente la foi, les nerfs l’espérance et et la peau, l’amour.
1 Cor 13/13 :
«Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour».
L’esprit du monde génère l’incrédulité.
La foi est comme un muscle qui doit être nourri et exercé. Comme la chair est alimentée par la nourriture, la foi est alimentée par la Parole de Dieu: Roms 10/17: «La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ».
La chair est ainsi nourrie.
Mais pour que le muscle se développe, il faut l’exercice du mouvement.
De même, pour que la foi se développe, il faut l’exercice de la Parole de Dieu par des actes concrets et conformes à cette Parole. Sans l’action, la chair est morte, comme la foi :
Jac 2/14 :
«Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ?
Cette foi peut-elle le sauver ?»
Ici, Jacques ne parle pas du salut de la nouvelle naissance, mais du salut dans l’œuvre de Dieu qui consiste à travailler suivant la volonté de Dieu. Le Seigneur redemandera compte des actes non conformes à ceux de la vocation céleste qu’Il adresse à chacun. C’est dans ce sens que la bible dit de travailler à notre salut : ce sont les œuvres conséquentes de notre foi et non pas les œuvres pour produire la foi.
Jac 2/15,17:
«Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous! Et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? Il en est ainsi de la foi; si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même».
Les paroles prêchées doivent aboutir à des actes concrets d’amour; notre intégrité est relative à la conformité entre nos actes et nos paroles.
Jac 2/18,20:
«Mais quelqu’un dira: toi tu as la foi; et moi j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres. Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain que la foi sans les œuvres est inutile ?».
Jacques mentionne ici clairement que les œuvres d’amour sont un signe de la vraie foi.
Si la foi en Dieu anime mon cœur, les œuvres de Dieu préparées d’avance vont se concrétiser.
Mais il peut y avoir des œuvres concrètes non commandées de Dieu: la Bible les nomme «œuvres charnelles».
La foi est nécessaire mais non suffisante.
Si je n’ai que la foi sans les œuvres, les démons l’ont aussi et pourtant ils ne font pas des œuvres dignes du Royaume de Dieu. Il faut regarder à la qualité des œuvres portées pour reconnaître la foi qui les a motivées.
Jac 2/21,26 :
«Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres, la foi fut rendue parfaite. Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement. Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin? Comme le corps sans esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte ».
L’image concrète de la foi est bien ici le corps, les œuvres ayant pour image l’esprit, plutôt le souffle, dans son sens premier: le souffle de Dieu qui donne la vie.
Dans son chapitre 1, après avoir introduit l’épreuve de la foi, Jacques mentionne clairement cette notion de nourriture et d’exercice :
Jac 1/22,27:
«Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va et oublie aussitôt comment il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde».
L’esprit du monde veut corrompre notre pureté spirituelle : c’est l’esprit de l’Égypte qui veut détruire la foi agissante par l’amour (Gal 5/6).
C’est à propos de la circoncision de la chair que Paul parle de cette foi agissante.
La notion de mérite est introduite par l’esprit du monde et s’oppose à la grâce révélée par le Saint-Esprit.
Gal 5/1:
«C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude».
Gal 5/4,5:
«Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous c’est de la foi que nous attendons par l’Esprit, l’espérance de la justice».
Ce qui triomphe de l’esprit de L’Égypte, c’est à dire de l’esprit du monde, c’est notre foi en Dieu qui nous amène à confesser la divinité de Jésus, c’est à dire Dieu venu en chair.
1 Jean 4/2 :
«Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu; tout esprit qui se déclare publiquement pour Jésus-Christ venu en chair est de Dieu».
Jésus affirme lui-même
«Ayez foi en Dieu» (Marc 11/22).
D’après la 1ère épître de Jean, ce triomphe sur le monde est en corrélation avec notre foi au Fils de Dieu.
1 Jean 5/3,5 :
«Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, car tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu?».
La foi au Fils de Dieu nous introduit dans le parvis du tabernacle. Le parvis est en correspondance avec le corps de Jésus-Christ.
Héb 10/10:
«C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes».
L’épître aux Hébreux met en évidence de façon remarquable cette foi en Jésus-Christ qui nous fait entrer dans le parvis là où nous sommes purifiés, c’est à dire nettoyés, libérés des souillures du monde, de L’Égypte.
Héb 10/22 :
«Approchons-nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure». Face à quelques hommes venus de Judée qui voulaient mettre les païens devenus croyants sous le joug de la loi, l’apôtre Pierre parlera de cette purification par la foi.
Actes 15/8,9:
«Et Dieu qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous; il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi».
Le parvis représente l’entrée du royaume de Dieu.
Sa frontière est avec l’Égypte: la porte qui nous fait passer de l’Égypte (le monde) à Israël (l’ensemble du peuple de Dieu c'est-à-dire le corps de Christ: l’Église) s’appelle le chemin : c’est le chemin de la purification en opposition avec le chemin de la corruption en Égypte.
Col 1/13,14:
«Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés».
Le parvis nous rappelle que nous sommes encore dans une enveloppe terrestre et que nous sommes encore dans le monde mais hors du monde en Jésus-Christ. Cette frontière terrestre nous rappelle que les choses du monde sont en conflit avec les choses du royaume de Dieu.
Jean 17/11 :
«Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde».
Jean 17/15 :
«Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal».
LES NERFS . Le moi génère le désespoir
Actes 24/14,16:
«Je t’avoue bien que je sers le Dieu de mes pères selon la voie qu’ils appellent une secte, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes, et ayant en Dieu cette espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes. C’est pourquoi je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes».
Dieu est juste et à la résurrection Il rétribuera suivant sa parfaite justice. C’est cette espérance qui nous fait tenir sans reproche devant Dieu et les hommes, même lorsque nous sommes la cible d’injustices. Au-delà de la souffrance de notre âme, l’espérance de la justice de Dieu en son temps nous permet de tenir et de persévérer dans la carrière qui nous est ouverte.
Roms 5/1,5:
«Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. Or l’espérance ne trompe point parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné».
Nous sommes ici dans le lieu saint et nous aspirons à entrer dans le lieu très saint, là où la gloire de Dieu demeure.
C’est l’espérance d’entrer dans le lieu très saint qui doit être dans notre âme là où réside notre liberté de choix.
Les sacrificateurs, dans le lieu saint, devaient manger les pains de proposition qui étaient disposés sur la table en face du chandelier. Ils devaient les manger avec de l’encens. C’est quelque chose d’infect et de douloureux que de manger du pain mêlé avec de l’encens. Il en est de même des afflictions de l’âme. Ce sont des afflictions bien particulières car elles se situent à l’intérieur et non à l’extérieur.
Cela symbolise les souffrances internes à l’Église.
Les pains de proposition représentaient les 12 tribus d’Israël, c’est à dire le peuple de Dieu. Aujourd’hui ils représentent aussi symboliquement l’Église.
Les souffrances les plus douloureuses sont celles qui viennent de nos propres frères et sœurs. Paul, dans l’épître aux Galates, est clair quand il parle de la chair et de l’esprit.
Gal 4/21,31:
«Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, ne comprenez-vous point la loi? Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces faits ont une valeur allégorique; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï en Arabie - et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère; car il est écrit: Réjouis-toi stérile, toi qui n’enfantes point ! Éclate et pousse des cris, toi qui n’as pas éprouvé les douleurs de l’enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que les enfants de celle qui était mariée. Pour vous frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse; et de même qu’alors, celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l’Écriture ? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre».
Les chrétiens charnels ont persécuté, continuent à persécuter et persécuteront les chrétiens spirituels, ceux qui veulent obéir au Saint-Esprit et mettre en pratique la Parole de Dieu.
Ces afflictions produisent la persévérance et la persévérance la victoire dans l’épreuve. Cette victoire devient effective quand nous comprenons que nous ne devons pas nous apitoyer sur nous-mêmes mais que nous devons regarder vers le lieu très saint ; c’est à dire que notre âme doit librement se tourner par la foi vers les choses glorieuses de notre Dieu. Ces gloires se trouvent dans le ciel, là où nous sommes assis avec Jésus. Ce regard de l’âme vers le ciel nous est assuré par l’adoration à notre Dieu.
La convoitise de la chair veut séduire la sainteté spirituelle, c’est l’esprit de l’Éthiopie qui nous détourne de l’espérance glorieuse des enfants de Dieu. Jac1/12,18 :
«Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort. Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés: toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation. Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures».
Juste avant l’entrée dans le lieu très saint, devant le rideau de séparation, se trouve l’autel des parfums: l’autel de la prière, de l’adoration, de la reconnaissance, du remerciement, de l’action de grâces.
C’est la clef de la victoire : nous maintenir dans la présence de notre Dieu en confiance totale à notre Père céleste.
A ce moment-là, nous sommes candidats pour entrer dans le lieu très saint afin d’être en contact avec la gloire de notre Dieu. Pour être dans cette communion, il faut accepter d’être en communion avec Jésus- Christ notre Sauveur et notre Seigneur. Cette communion est une communion avec les grâces excellentes qu’Il nous dispense mais aussi avec les souffrances qu’Il a enduré sur la croix.
La preuve de son amour et de son désir de nous faire vivre sa gloire est incluse dans toutes les bénédictions qui découlent de la croix mais aussi dans toutes les souffrances de la croix.
L’ennemi de ces choses est évidemment le moi, c’est à dire la chair qui est dans la servitude et qui n’héritera pas des promesses de Dieu.
La frontière du lieu saint représente la frontière entre notre vieil homme et notre nouvel homme, entre la chair et l’Esprit, entre l’homme charnel et l’homme spirituel. Le plus grand obstacle pour demeurer dans le lieu saint est notre personne.
Le lieu saint représente le cœur du temple, l’ensemble de nos cœurs, nos vases, nos temples.
La frontière de notre cœur est avec l’Éthiopie : la porte qui nous fait passer de l’Éthiopie (le moi) à Canaan (le cœur du nouvel homme en Jésus-Christ) s’appelle la vérité.
C’est la vérité qui produit la sanctification.
Jean 17/17:
«Sanctifie-les par la vérité; ta Parole est la vérité» en opposition avec le mensonge de la séduction.
La Bible dit que nous sommes le temple du Saint-Esprit, des pierres vivantes.
Le moi n’aime pas la vérité et de fait la présence de l’Esprit, car l’onction de l’Esprit nous conduit dans la vérité.
Rom 8/14,18 :
«Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba! Père! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous».
Col 1/3,5 :
« Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus- Christ, et nous ne cessons de prier pour vous, ayant été informés de votre foi en Jésus-Christ et de votre amour pour tous les saints, à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l’Évangile vous a précédemment fait connaître ».
Il y a une espérance qui nous est réservée dans les cieux : c’est l’espérance de la vie éternelle avec Jésus-Christ glorifié dans le royaume éternel.
Le livre de l’Apocalypse illustre ce royaume par la Jérusalem céleste, là où il n’y aura plus d’anathèmes, de pleurs, de souffrances. C’est le royaume de Dieu où tout est parfait. Cette espérance est une force et un moteur incroyable pour le corps de Christ, l’Église : elle dynamise et met en action les membres, car c’est une espérance glorieuse qui nous pousse en avant et nous fait vaincre le désespoir, le découragement, la dépression, la non motivation, la stagnation...etc. Elle est comme les nerfs dans le corps: ils véhiculent l’information, donnent la sensibilité, déclenchent le mouvement.
De même que nous avons vu que la foi est à l’image du corps parmi les trois dimensions de notre être, l’espérance est à l’image de l’âme car ce sont les composantes de l’âme qui permettent de véhiculer l’information (la connaissance et l’intelligence), d’avoir de la sensibilité (les émotions et sentiments), et enfin de déclencher le mouvement du corps (la volonté).
C’est ainsi que nous entrons en contact avec les éléments extérieurs et que nous pouvons les apprécier.
Ainsi, le rôle de l’espérance dans la marche chrétienne est de nous rendre sensibles aux choses célestes glorieuses à venir car elles sont éternelles et imbibées d’amour.
Cette espérance nous fait déjà vivre en prémices les choses de l’Esprit répandues dans l’Église. Cette Église est porteuse d’un avant-goût de l’éternité.
Paul dira:
Col 1/27,29:
«Dieu a voulu leur faire connaître la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir: Christ en vous, l’espérance de la gloire. C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, en combattant avec sa force qui agit puissamment en moi».
Elle nous met en action dans l’œuvre de Dieu:
1 Tim 4/10 :
«Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants».
Cette espérance est littéralement ancrée dans notre âme:
Héb 6/19:
«Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur, pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek».
Satan génère la mort.
L’amour est la nature même du cœur de Dieu.
L’amour de Dieu s’est manifesté après la chute par une protection: Dieu a recouvert Adam et Eve par un vêtement de peau à la place des vêtements de feuilles qu’ils s’étaient fabriqués.
L’amour de Dieu est un véritable sacrifice.
Pour nous recouvrir, Dieu a sacrifié un animal. Jésus est le sacrifice expiatoire. Sa mort substitutive nous donne la vie. Il nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour. Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle.
Par le péché, Satan a réussi à introduire la mort, mais par la mort de Jésus, le péché est expié et nous retrouvons la vie éternelle. L’amour et la vie sont intimement liés.
Nous sommes ici dans le lieu très saint, là où la gloire de Dieu se manifeste. La gloire de Dieu se manifeste quand Jésus est véritablement le flambeau de nos vies. Alors nous pardonnons comme Il a pardonné, nous aimons comme Il a aimé, même quand il s’agit de nos ennemis.
C’est cela sa gloire: le sermon sur la montagne avec les béatitudes.
Quand l’Église oublie le cœur d’amour de Dieu, elle devient religieuse et persécutrice.
Le lieu très saint représente le royaume des cieux.
Sa frontière est avec Babylone : la porte qui nous fait passer de Babylone (le monde spirituel mauvais) à la Jérusalem céleste (l’ensemble du peuple de Dieu glorifié en Jésus-Christ) s’appelle la vie.
C’est la vie dans la glorification en opposition avec la mort dans l’humiliation de Babylone.
Le lieu très saint nous rappelle que nous sommes célestes et que le combat est dans les lieux célestes.
Cette frontière céleste nous rappelle que les choses du monde spirituel mauvais sont en conflit avec les choses célestes du Royaume des cieux.
Jean 17/24:
«Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde».
Jean 17/26 :
«Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux».
Au temps de la fin et lors du retour du Seigneur, l’amour se refroidira:
Matt 24/12:
«Et parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira».
S’il est vrai que le souffle prophétique de Dieu a pour vocation de faire revenir la chair, les nerfs et la peau sur les ossements desséchés du peuple de Dieu, cette action s’accompagne obligatoirement d’un jugement exercé sur les trois dominations qui s’opposent aux vents de restauration que Dieu veut libérer sur l’Épouse dans les domaines de la Foi, l’Espérance et l’Amour.
Le Nil représente tous les principes occultes des puissances des ténèbres qui ont envahi le monde entier. Le principe d’adoration des dieux est sorti de là pour toucher toutes les civilisations. Ce n’est pas en vain que la bible dit de Satan qu’il est le prince de ce monde.
Eph 2/2:
«selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion».
Jean 12/31:
«Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors».
1 Jean 5/19:
«Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin».
Lorsque nous sommes nés de Dieu nous passons du royaume des ténèbres au Royaume du Fils de son amour.
Col 1/13 :
«il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le Royaume de son Fils bien-aimé».
Lorsque Israël est sorti d’Égypte, il a été affranchi et libéré du monde et de ces principes occultes.
Aujourd’hui tous les grands corps spirites sont inspirés de l’esprit de l’Égypte : nouvel âge, franc-maçonnerie, rose-croix.
Nombre de structures «chrétiennes» se sont prostituées à cet esprit et sont infiltrées de près ou de loin par les grands corps religieux corrompus.
L’esprit de l’Égypte est là pour générer l’impureté spirituelle.
Verset 5:
«Alors on sera dans l’effroi et dans la confusion, à cause de l’Éthiopie en qui l’on avait mis sa confiance, et de l’Égypte dont on se glorifiait».
L’esprit de l’Éthiopie est particulièrement subtil. C’est un esprit séducteur qui cherche à captiver pour nous renvoyer finalement à la nudité spirituelle.
L’Éthiopie nous rappelle la fascination pour le «faire-valoir», ce qui frappe le regard, la convoitise des yeux, tout ce qui est une vaine gloire. La bible nous demande de faire attention à ce qui frappe le regard.
Rappelons nous la reine de Séba, éthiopienne, qui apprenant la renommée de Salomon (1 Rois 10/1,13 + 2 Ch. 9/1,12), renommée à la gloire de l’Éternel (1Rois 10/1), vint pour voir la splendeur et la magnificence du royaume de Salomon. Elle fût littéralement stupéfaite et «vaincue» en voyant la sagesse et la prospérité que Dieu avait accordées au règne de Salomon. Elle reconnût que cela était un don de l’Éternel et non le produit factice et trompeur d’une vaine gloire humaine et terrestre.
Matt 12/42:
«La reine du midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici, plus que Salomon».
Matt 6/28,30:
Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez, comment croissent les lis des champs; ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi?».
1 Pi 1/24,25:
«Toute chair est comme l’herbe et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche, et la fleur tombe; mais la Parole du Seigneur demeure éternellement».
1 Jean 2/15,17:
«N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement».
La convoitise nous fait vouloir voler ou acheter la gloire de Dieu, mais on ne peut y toucher sans s’attirer la malédiction de Dieu.
Simon, le magicien converti au Seigneur, osa offrir de l’argent pour recevoir le Saint-Esprit (quelque part, il voulait acheter la gloire de Dieu).
La réponse de l’apôtre Pierre fut claire et très instructive:
Actes 8/20:
«Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent!».
La malédiction de Satan vient du fait qu’il a essayé de voler la gloire de Dieu.
Cet être, avant sa chute, était remarquable dans ses fonctions et ses charismes (Es 14/12,17 + Ez 28/1,19). Son nom était Bèn Chararh (Fils de l’aurore), et Héylèl (Etoile brillante). Il a été précipité de la sainte montagne de Dieu et maudit à terre, uniquement parce qu’il osait revendiquer la gloire. Il est ainsi devenu Satan, le père du mensonge (Jean 8/44).
C’est lui qui va essayer de nous séduire par notre propre convoitise.
Il a osé le faire à Jésus lors de l’épisode des 40 jours de désert:
Luc 4/5,7:
«Le diable, l’ayant élevé lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit: je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu m’adores, elle sera toute à toi».
Sa technique aujourd’hui n’a pas changé: nous faire croire que nous pouvons posséder la gloire terrestre. Nous sommes ici au cœur même de la séduction spirituelle.
Verset 9 :
«Elle est tombée, elle est tombée, Babylone ( Ap 18/2) et toutes les images de ses dieux sont brisées par terre!». Le livre de l’Apocalypse, dans son chapitre 17, montre que Babylone représente une prostitution qui atteint toute la planète. Sa destruction affectera tous les principes politiques, économiques et religieux de celle-ci. Babylone était la capitale de l’empire de Nébucadnetstar (Névourhadnétsar). Il est représenté par la tête d’or de la statue dans l’interprétation du songe donné par le prophète Daniel (Dan 2/38).
C’est le principe de domination qui est mis en évidence ici, principe qui est toujours lié à l’orgueil.
La non capitulation devant Dieu à cause de l’orgueil aboutit toujours à l’égarement.
Nous le voyons au travers de la vie de Nébucadnetstar, qui vivra cet égarement à cause de son manque d’humilité devant Dieu,
Dan 4/13,14 :
«Son cœur d’homme sera changé et un cœur de bête lui sera donné et 7 ans passeront sur lui. Cette sentence est un décret de ceux qui veillent, cette résolution est un ordre des saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur toute royauté humaine». Le roi ne capitulant pas devant l’avertissement de Dieu (Dan 4/30 : «N’est-ce pas ici Babylone la grande, que j’ai bâtie, comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence?»), va s’attribuer puissance, force, honneur et gloire, ce qui lui vaudra les jugements annoncés.
L’apôtre Jacques nous met en garde par rapport à la prostitution due à l’orgueil spirituel :
Jac 4/4,7:
«Adultères que vous êtes! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. Croyez-vous que l’Écriture parle en vain? C’est avec jalousie que Dieu chérit l’Esprit qu’il a fait habiter en nous. Il accorde au contraire, une grâce plus excellente; c’est pourquoi l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable et il fuira loin de vous».
Le jugement de l’orgueil de ce grand roi nous est décrit dans le contexte de la Babylone historique. Dans l’église, Dieu juge la Babylone spirituelle ou l’orgueil spirituel.
Ce jugement de Dieu sur les 3 dominations Égyptienne, Éthiopienne et Babylonienne, correspond à une action de Dieu en nous qui comporte 3 phases :
- purification,
- sanctification
- et glorification.
Nous verrons plus loin les implications concrètes de cette action de Dieu en nous.
C’est le principe de l’impureté spirituelle, c'est-à-dire une vie non conforme à la volonté de Dieu, qui nous empêche d’être pur. Cet esprit détruit l’exercice de la révélation de Dieu au travers de nos vies, car la révélation coule d’un cœur pur.
Cette domination s’oppose donc à l’omniprésence de Dieu. Elle nous empêche d’entrer dans le parvis et de prendre le chemin de la justice de Dieu pour être purifié.
Cette impureté combat la révélation du Fils et résiste à la lumière communiquée par le Fils (1Jean 1/7).
Cela génère l’oppression, car hors du sang de Christ, il n’y a pas de liberté.
Roms 8/1:
«Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ».
Dieu veut nous faire sortir du sépulcre de l’impureté spirituelle.
L’ÉTHIOPIE SYMBOLISE LA SÉDUCTION DU MOI.
C’est le principe de la séduction spirituelle, c’est à dire une vie désobéissante à l’Esprit et satisfaisant la chair, qui nous empêche d’être pauvre en esprit. Cet esprit détruit l’exercice de la puissance de Dieu au travers de nos vies, car la puissance coule d’un cœur simple. Cette domination s’oppose donc à l’omnipotence de Dieu. Elle nous empêche d’entrer dans le lieu très saint et de recevoir la vie pour être glorifié en CHRIST.
Cette séduction combat la puissance du Saint Esprit et résiste à la direction communiquée par le Saint Esprit (Jean 16/13,14 + 1Jean 2/27).
Cela génère la mort, car hors de l’Esprit, il n’y a pas de vie.
Roms 8/6:
«Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’Esprit c’est la vie et la paix».
Dieu veut nous faire sortir du sépulcre de la séduction spirituelle.
BABYLONE SYMBOLISE LA CONFUSION AU TRAVERS DES FAUSSES DOCTRINES.
C’est le principe de l’orgueil spirituel, c'est-à-dire une vie non soumise à la Parole de Dieu, qui nous empêche d’être humble. Cet esprit détruit l’exercice de l’autorité de Dieu au travers de nos vies, car l’autorité coule d’un cœur humble. Cette domination s’oppose donc à l’omniscience de Dieu.
Elle nous empêche d’entrer dans le lieu saint et de nous soumettre à la vérité pour être sanctifié. Cet orgueil combat l’autorité du Père et résiste à l’ordre établi par le Père (Roms 13/2).
Cela génère la confusion, car hors de l’amour de la parole, il n’y a qu’égarement religieux. 2Thess 2/10,11:
«parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge».
Jean 17/17:
«Sanctifie-les par ta vérité; ta parole est la vérité».
Dieu veut nous faire sortir du sépulcre de l’orgueil spirituel.
Les os sont entourés par la chair, qui elle-même est recouverte de peau. Les nerfs parcourent tout le corps.
De même dans l’Église, Corps du Seigneur, chaque membre est entouré de foi, recouvert d’amour, Christ en elle l’espérance de la gloire. L’espérance fait mouvoir le corps de l’Église tout entier et, comme les nerfs dynamisent la chair et la peau, elle dynamise la foi et l’amour. C’est parce que nous espérons que nous persévérons par la foi dans la carrière qui nous est ouverte et que nous demeurons fermes dans l’amour de Christ.
Les vrais apôtres et prophètes sont mus par l’espérance qui donne vie à la foi et à l’amour.
Les faux apôtres et prophètes sont mus par la séduction spirituelle qui donne vie au mensonge spirituel et à l’orgueil spirituel.
C’est pour cela que le chapitre 20 du livre d’Ésaïe concernant l’Éthiopie (la séduction de l’âme) est placé au centre des chapitres 19 (la corruption du corps) et 21 (l’orgueil de l’esprit).
Dans le tabernacle, le lieu saint, l’âme, là où le Père agit, est situé entre le lieu très saint, l’esprit, là où le Saint-Esprit agit, et le parvis, le corps, là où le Fils agit par l’application de la Croix («faites mourir les membres qui sont sur la terre»).
Notre âme a besoin de l’espérance, notre esprit de la foi et notre corps de l’amour.
C’est pourquoi aussi Paul dans 1Cor 13/13 place l’espérance entre la foi et l’amour.