LA GRACE EN OPPOSITION A LA LOI
Maintenant que nous avons vu comment la grâce a été rendue disponible à travers la croix, nous voulons examiner la différence dans la façon dont la grâce opère et celle dont la loi opère.
Fondamentalement nous pouvons récapituler la différence dans ce principe :
«La loi commande le vieil homme de l’extérieur, la grâce écrit sur le cœur du nouvel homme de l’intérieur.»
La loi est extérieure ; la grâce est intérieure. La loi est en dehors de moi, quelque chose que je peux montrer et dire, « Voilà ce que je dois
faire ».
La grâce est à l’intérieur et me change de telle façon qu’il devient naturel pour moi d’agir comme Dieu me le demande.
Dans 2 Corinthiens 3:1-13 Paul résume la différence entre la loi et la grâce.
Recommençons nous à nous recommander nous–mêmes ? Ou aurions-nous besoin, comme quelques–uns, de lettres de recommandation pour vous,
ou bien de vous ? Vous êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes. Vous êtes
manifestement une lettre de Christ, écrite par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos
cœurs. Telle est l’assurance que nous avons par le Christ auprès de Dieu. Non que nous soyons par nous–mêmes capables
de concevoir quelque chose comme venant de nous–mêmes, mais notre capacité, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle
alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit fait vivre. Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des
pierres, a été glorieux, au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire, pourtant passagère, de son visage, combien plus le ministère
de l’Esprit ne sera–t–il pas glorieux ! Si le ministère de la condamnation a été glorieux, à bien plus forte raison le ministère de la justice est supérieur
en gloire. Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l’a pas été, à cause de cette gloire plus éminente. En effet,
si ce qui passe a eu sa gloire, à bien plus forte raison ce qui demeure est glorieux. Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté.
Nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d’Israël ne fixent pas les regards sur la fin de ce qui était
passager.
Dans les trois premiers versets de ce passage, Paul lance un défi à tous ceux qui ont été appelés à le suivre dans le ministère de l’Evangile. En
écrivant aux chrétiens de Corinthe qui étaient le fruit de son ministère, il demande,
«Ai-je besoin d’une lettre de recommandation auprès de vous ?»
Alors il répond à sa propre question,
«Au contraire, je suis celui qui vous a recommandé à Christ. Vous êtes la seule lettre dont j’ai besoin…une lettre connue et lue par tous les
hommes…Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite par notre ministère...»
En effet, Paul dit au monde de son époque,
«Je n’ai pas besoin d’écrire une lettre à quelqu’un expliquant ce que je crois. Les chrétiens de Corinthe sont ma lettre. Si vous voulez savoir
ce que je crois, allez à Corinthe et lisez à travers la vie des chrétiens de là-bas. Cela vous montrera ce que je crois.»
Le monde actuel est devenu las de théologies abstraites et de doctrines sèches.
Pouvons-nous lui présenter notre foi de la même manière que Paul ? Pouvons-nous dire à ceux qui nous questionnent,
«Si vous voulez savoir ce que nous croyons, vous avez juste besoin d’allez vers les gens dont nous nous occupons et de lire leurs vies. Ils sont
la lettre que nous avons écrite expliquant notre théologie.»
Paul souligne avec soin que les résultats de son ministère à Corinthe ont été accomplis par la grâce et non par la loi. Dans les versets cités, il explique les sept manières dont la grâce diffère dans son action de la loi.
(1) (verset 3) La loi écrit avec de l’encre ; La grâce écrit avec le Saint-Esprit.
Les exigences de la loi peuvent être mises par écrit avec de l’encre. Cependant la grâce ne peut être transmise que par l’œuvre du Saint-Esprit. Un
stylo sans encre peut faire quelques rayures sur la surface du papier, mais il ne peut jamais, en fait, écrire quelque de significatif. De la même façon, enseigner ou prêcher sans le Saint-Esprit
peut donner quelques effets superficiels sur les auditeurs mais ne peut jamais communiquer la grâce de Dieu dans leur cœur. Seul le Saint-Esprit peut le faire.
(2) (verset 3) La loi écrit sur les tables de pierre ; La grâce écrit sur les tables du cœur du croyant.
La loi est en dehors de moi, écrite sur des tables de pierre. Elle dit :
«Fais ceci ! Ne fais pas cela ! Si tu le fais, tu seras puni !»
Et je dis, «Je ne dois pas faire ceci ou cela,»
mais je finis par faire le contraire de ce que j’avais décidé de faire. Pourquoi ? Car en moi se trouve un rebelle non crucifié, et plus il est confronté à la loi, plus il devient rebelle.
LA LOI SUSCITE ET RENFORCE LE PECHE. (Voir Romains 7:8-20 ; 1 Corinthiens 15:56).
Ainsi le plan de Dieu est de mettre à mort le rebelle et d’écrire ses lois dans le cœur du nouvel homme.
(3) (Verset 6) La loi écrit des lettres de l’alphabet ; La grâce écrit des vérités spirituelles.
La loi se présente à ma vue dans des lettres reconnaissables de l’alphabet que je peux lire ; mais la grâce, par le Saint-Esprit, inscrit des
vérités spirituelles dans mon cœur. Je ne peux pas les lire avec mes yeux mais elles sont assimilées intérieurement et réorientent ainsi la manière dont je vis.
(4) (Versets 6-7) La loi est au service de la mort ; La grâce est au service de la vie.
La lettre tue mais l’Esprit donne la vie.
N’avez-vous jamais réfléchi au nombre d’obsèques qui ont eu lieu durant l’Exode ? Plus de 600.000 hommes de guerre valides sont sortis d’Egypte avec Moïse et seulement deux d’entre eux sont entrés dans la terre promise 40 ans plus tard ! En plus des 600.000 hommes qui sont morts, vraisemblablement le même nombre de femmes sont également décédées Cela fait plus de 1.200.000 personnes qui ont disparu en 40 ans. Ce qui nous donne plus de 30.000 par an ou environ 600 par semaine – presque 100 par jour ! C’est un aspect de la loi que nous délaissons. La route du Sinaï à travers le désert était parsemée de tombes.
LA LOI A AMENE LA MORT.
En revanche, Jésus a dit, «Je suis venu, afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance.» (Jean
10:10).
Il a ressuscité des gens d’entre les morts ; Il est ressuscité lui-même, mais dans tout son ministère Il n’a jamais conduit d’obsèques !
(5) (Verset 9) La loi amène la condamnation ; La grâce amène la justice.
La loi laisse les gens coupables et condamnés, et le diable l’utilise dans ce but. La grâce transmet la justice. C’est le diable et non Dieu qui
rend les gens coupables. J’ai réalisé un jour, avec stupeur que, en tant que prédicateur, j’avais souvent fait l’œuvre du diable, laissant mes auditeurs avec un sentiment de culpabilité. Une
persuasion de l’âme peut facilement rendre les gens coupables, mais il faut la puissance du Saint-Esprit pour convaincre les gens qu’ils ont été justifiés. Malheureusement, dans la plupart des
églises tout est fait pour nous maintenir un peu dans ce sentiment de culpabilité. La majorité des cantiques que nous chantons depuis des siècles sont centrés sur le péché. Nos confessions
reflètent souvent la même attitude. En fait, la plupart des croyants se sentent plus saints quand ils se sentent coupables. Ils pourraient penser qu’il est présomptueux de ne pas se sentir
coupable. Mais l’Evangile ne vise pas à rendre les gens coupables : son objectif est de les convaincre qu’ils ont été justifiés.
(6) (Versets 10-11) La loi a une gloire temporaire ; La grâce a une gloire éternelle et dépassant toute
attente.
Paul se réfère au fait que, quand Moïse est descendu de la montagne après avoir parlé avec Dieu pendant 40 jours et 40 nuits, et après avoir reçu la
loi, son visage reflétait une telle gloire qu’il effrayait ses compagnons israélites. Par conséquent, il a du mettre un voile sur son visage. Paul dit que c’était une gloire superficielle. De nos
jours, le voile demeure toujours sur les cœurs du peuple juif. Ils ne peuvent pas voir la fin de la loi car ils sont impressionnés par sa gloire superficielle, même si la gloire de la loi a été
remplacée par l’impérissable et éternelle gloire de l’Evangile.
Actuellement, où se trouve un système religieux légaliste, se trouve une certaine gloire superficielle. Il y a de l’apparat, des manières,
de superbes vêtements, des rituels élaborés, une belle architecture, de grands bâtiments - tout un étalage de choses qui impressionnent le coté charnel de l’homme. Mais tout cela est
éphémère.
Au contraire, l’Evangile amène une gloire permanente. La différence est que l’une est spirituelle tandis que l’autre est charnelle. Le coté charnel
de l’homme n’apprécie pas la gloire spirituelle de l’Evangile.
Quand une personne est habituée à la gloire du légalisme, elle ne voudra pas immédiatement l’échanger avec la gloire de l’Evangile.
Nous pourrions le comparer avec les paroles de Jésus,
«Et personne, après avoir bu du vin vieux, n’en veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon.» (Luc 5:39).
(8) (Versets 12-13) La loi utilise un discours voilé ; La grâce utilise un langage ouvert et libre.
La loi cache sa signification avec un voile. Elle utilise des exemples, des symboles, des ombres. La grâce «dit les choses telles qu’elles
sont».
Dans le Nouveau Testament, nous trouvons huit individus dont il est dit, «Ils étaient remplis du Saint-Esprit». Dans pratiquement
chaque cas, le récit indique que le Saint-Esprit s’exprimait librement et oralement à travers eux avec un impact très puissant sur les gens qui les entouraient. En conséquence de la force de la
simplicité de leurs discours, cinq d’entre eux soit plus de 50% - sont morts comme des martyrs !
La grâce utilise une grande simplicité de discours.
En résumé, les sept différences entre la loi et la grâce sont :
(1) La loi écrit avec de l’encre ; la grâce écrit avec le Saint-Esprit.
(2) La loi écrit sur les tables de pierre ; la grâce écrit sur les tables du cœur du croyant.
(3) La loi écrit des lettres de l’alphabet ; la grâce écrit des vérités spirituelles.
(4) La loi est au service de la mort ; la grâce est au service de la vie.
(5) La loi amène la condamnation ; la grâce amène la justice.
(6) La loi a une gloire temporaire ; la grâce a une gloire éternelle et dépassant toute attente.
(7) La loi utilise un discours voilé ; la grâce utilise un langage ouvert et libre.
LE FONCTIONNEMENT DE LA GRACE
Dans les premiers versets du chapitre 3 de 2 Corinthiens, Paul présente en détail la différence entre la loi et la grâce. Au verset 18 – le dernier
verset – il résume le fonctionnement de la grâce :
Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de
gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.
Nous avons besoin d’interpréter l’image de Paul en considérant d’autres versets des écritures. Le voile qui a été ôté de nos visages est notre compréhension charnelle (Rom 8:7 ;1Cor 2:13) de laquelle nous avons été délivrés à la croix (Gal 5:24).
Le miroir est la parole de Dieu (Jacques 1:23).
Quand nous regardons avec foi dans ce miroir, le Saint-Esprit nous révèle la gloire de Christ et de notre héritage en Lui. Tant que nous continuons à regarder de cette façon, le Saint-Esprit nous transforme progressivement à l’image de ce que nous voyons – de gloire en gloire. Cependant, si nous détournons nos yeux du miroir de Dieu – vers nous-même, peut-être et vers nos propres capacités, le Saint-Esprit ne peut plus continuer son travail de transformation. Il doit attendre que de nouveau, nous revenions vers le miroir.
Cette image nous aide aussi à comprendre quelle sorte d’amour Dieu souhaite créer entre nous par sa grâce. Ce n’est pas un amour émotionnel ou sentimental ; il ne
s‘exprime surtout pas à travers des clichés ou même des activités religieuses. C’est plutôt un style de vie qui affecte toutes les relations et toutes les situations dans lesquelles nous nous
trouvons.
Aux chrétiens de Philippe, Paul écrit :
«Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour abonde de plus en plus en connaissance et en vraie sensibilité» (Phil 1:9).
Cet amour nous conduit toujours dans une perception de plus en plus claire de la volonté de Dieu pour chaque détail de notre vie quotidienne. Nous n’arrivons jamais à un point de «connaissance de tout». Il y a toujours plus à apprendre.
Alors que nous voyons chaque détail révélé dans le miroir de la Parole, le Saint-Esprit l’applique et nous le fait expérimenter dans notre vie. Ainsi nous nous rapprochons de plus en plus du modèle de Christ Lui-même (voir Rom. 8:29).
Mais tout cela est l’aboutissement du travail intérieur du Saint-Esprit, et non d’un système externe de lois et de règles religieuses.
Un autre passage qui met en avant la différence entre l’Ancienne Alliance sous la loi et la Nouvelle sous la grâce est Hébreux 8:10-12. Ce passage est un résumé de
Jérémie 31:33-34.
(10) Or voici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, Après ces jours–là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur
intelligence, Je les inscrirai aussi dans leur cœur ; Je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.
(11) Personne n’enseignera plus son concitoyen, Ni personne son frère, en disant : Connais le Seigneur ! En effet, tous me
connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux.
(12) Car je leur ferai grâce de leurs injustices, Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés.
En regardant les versets 10,11 et 12, nous relevons trois points dans lesquels la Nouvelle Alliance diffère de l’Ancienne.
Verset 10 : Le Saint-Esprit écrit les lois de Dieu, non pas sur des tables de pierre, mais dans les cœurs et les esprits.
Il écrit dans nos cœurs les deux lois fondamentales ; l’amour pour Dieu et l’amour pour notre prochain. C’est la première différence.
Verset 11 : Chaque croyant connaît Dieu directement. Nous n’avons plus à enseigner les gens, «Connais le Seigneur», car «tous me connaîtront, Depuis le plus petit
jusqu’au plus grand d’entre eux.» Chaque croyant a une connaissance directe et personnelle de Dieu. Il est directement lié à Dieu. Il n’a pas à passer à travers un médiateur. Cela est mis en
évidence en Galates 3:19-20 :
« Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vienne la descendance à qui la promesse avait été faite ; elle a été
promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur.»
La loi a été donnée par des anges à Moïse, qui était le médiateur entre Dieu et l’homme. Mais à travers Jésus-Christ, nous pouvons connaître Dieu
directement.
Verset 12 : Il n’y a plus de conscience du péché, plus de sacrifices pour le péché.
«Car je leur ferai grâce de leurs injustices, Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés.»
Le souvenir même de nos péchés a été effacé de la mémoire de Dieu. Hébreux 10:14-18 nous dit :
Car par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. C’est ce que le Saint–Esprit nous atteste également. Car après avoir dit :
Voici l’alliance que je traiterai avec eux, Après ces jours–là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur cœur Et je les écrirai dans leur intelligence (il ajoute): Et je ne me souviendrai
plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché.
Par une offrande définitive et suffisante, le souvenir même du péché a été effacé.
En résumé, selon Hébreux 8, les trois points par lesquels la Nouvelle Alliance diffère de l’Ancienne sont :
(1) Le Saint-Esprit écrit les lois de Dieu dans nos cœurs et nos esprits, non pas sur des tables de pierre.
(2) Chaque croyant connaît Dieu personnellement et directement sans aucun médiateur.
(3) Le péché a été définitivement traité et jeté au loin, ne pouvant plus être remémoré et plus aucun sacrifice n’est donc exigé pour le péché.
COMMENT LA GRACE EST-ELLE MISE EN PRATIQUE ?
Nous pouvons maintenant résumer de quelle façon la grâce opère dans nos vies.
Par une opération constante et surnaturelle du Saint-Esprit.
Les deux mots essentiels dans cet énoncé sont constante et surnaturelle.
Premièrement, la grâce n’agit jamais sur le plan de nos capacités naturelles. Dès que nous commençons à penser que nous pouvons le faire par nous-mêmes, nous
sortons de la grâce.
Deuxièmement, la grâce est constante. Dès que nous commençons à penser que nous y arrivons par nous-mêmes, nous sortons de la grâce.
Permettez-moi d’utiliser une simple analogie pour illustrer la différence entre la grâce et la loi. C’est comme deux solutions alternatives pour faire un voyage à
travers un territoire inconnu vers une destination inconnue.
La loi propose une carte et la grâce, un guide personnel – le Saint-Esprit. «car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.» (Rom
8:14).Tout voyageur humain, entreprenant ce type de voyage dit, «Donne-moi la carte, je peux me guider moi-même.» «Très bien,» répond Dieu, «voilà la carte.
Elle est à jour et détaillée.» Alors notre voyageur part avec la carte dans ses mains. Sous peu, il fait froid et sombre, et il se retrouve au bord d’un
précipice. Il n’a plus aucune idée s’il se trouve au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest. Il est misérable, seul et perdu. Finalement, il crie «Dieu,
j’ai besoin de toi.». En un instant, le Saint-Esprit se tient là, à côté de lui, et lui dit, «Prends ma main. Je vais te guider.» Rapidement, le voyageur se retrouve sur le chemin. Le soleil
brille, les oiseaux chantent et il commence à penser que ce n’était pas si terrible après tout, il aurait pu y arriver lui-même. Alors il se tourne vers le Saint-Esprit et dit «J’ai démarré avec
une bonne carte et je pense que si je prends juste un peu de temps, je pourrais retrouver où nous sommes, et si je sais où nous sommes sur la carte, je pourrais m’en sortir.» Et il ressort la
carte et commence à se plonger dedans. «Je vois que tu n’as plus besoin de moi,» dit gentiment le Saint-Esprit, mais le voyageur est trop occupé à lire
la carte pour l’entendre. Quand il eut enfin fini avec la carte, il leva les yeux de nouveau—le Saint-Esprit s’était retiré de lui-même. Il n’était plus nulle part.
Voilà le danger de la vie chrétienne.
Nous reconnaissons notre besoin du Saint-Esprit, mais quand nous commençons à réaliser des progrès, nous décidons que nous pouvons le faire avec la carte. A cet instant, la grâce cesse d’opérer dans notre vie.
NOUS DEVONS FAIRE UN CHOIX – LA CARTE OU LE GUIDE.
L’un exclut l’autre. Si c’est le guide, ce doit être le guide tout le temps, tout le chemin. Dans cette nouvelle vie, vous êtes dépendant du Saint-Esprit à 100%
!
La transition de la dépendance à la loi à la dépendance au Saint-Esprit est mise en avant par l’ordre des huit premiers chapitres de Romains.
Le chapitre 8 représente la joie et la liberté de la vie remplie de l’Esprit. Les sept chapitres précédents traitent des différents obstacles que nous avons à
surmonter dans notre avancement dans cette vie.
Le chapitre 7 traite en détail du dernier et du plus important de ces obstacles. La loi ! C’est seulement quand nous avons renoncé une fois pour toutes au légalisme
comme moyen d’arriver à la justice, que nous pouvons entrer et demeurer dans la vie remplie de l‘Esprit du chapitre 8 de Romains.
Sur ce sujet de dépendance au Saint-Esprit, Jésus nous a laissé le modèle parfait. Il était totalement dépendant du Saint-Esprit, non seulement dans sa marche
terrestre mais également dans sa mort.
«Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous
aussi nous marchions en nouveauté de vie.» (Rom. 6:4).
Christ est ressuscité par «la gloire du Père» ?
Qu’est-ce que c’est ?
Le Saint-Esprit !
Cela est bien mis en évidence dans la version Phillips de Romains 1:4, où il est dit que Jésus était «désigné Fils de Dieu par la puissance de l’Esprit de Sainteté
qui l’a ressuscité d’entre les morts.»
L’Esprit de Sainteté est la manière hébraïque de dire le Saint-Esprit.
La leçon à retenir est la suivante : Jésus ne s’est pas ressuscité lui-même d’entre les morts. Il dépendait entièrement du Père pour le ressusciter par
l’Esprit.
Et autant Jésus dépendait du Saint-Esprit pour la résurrection, autant nous devons dépendre du Saint-Esprit pour la capacité à avancer dans cette nouvelle
vie.
La loi, comme moyen de justification, renforce les motivations initiales du péché ; le désir d’être indépendant de Dieu.
La grâce agit à l’inverse. Elle pose la seule fondation durable de justice : une dépendance totale à Dieu.
La grâce opère uniquement par la présence et la puissance surnaturelles et constantes du Saint-Esprit dans nos vies.
Nous sommes dépendants de lui chaque jour, chaque heure, chaque instant !