Le ciel dans le Royaume de Dieu commence, dans la vie de tous les vrais croyants, déjà dans ce monde. Leur cœur est toujours rempli de joie et de paix, malgré les épreuves et les persécutions qu'ils peuvent avoir à subir, car Dieu qui est la source de la vie et de toute paix, habite en eux.
La mort pour eux n'est pas la mort mais la porte par laquelle ils entrent pour toujours dans leur patrie éternelle.
On peut dire que quoi qu'ils soient déjà nés de nouveau, quand ils quittent ce corps mortel ce n'est pas le jour de leur mort mais celui de leur naissance dans le monde spirituel, et que c'est un moment de grande joie, ainsi que les incidents suivants le prouveront.
Un ange m'a raconté la mort d'un vrai chrétien qui avait servi son maître pendant trente ans de tout son cœur. Peu d'instants avant sa mort, Dieu ouvrit ses yeux spirituels avant que la vie eût quitté son corps, afin de lui faire voir le monde spirituel et qu'il pût décrire ce qu'il voyait à ceux qui l'entouraient.
Il vit que le ciel s'ouvrait pour lui et qu'un groupe d'anges et de saints venaient l'accueillir à la porte, avec le Sauveur qui lui tendait la main. En se rendant compte de tout cela, il poussa un tel cri de joie qu'il fit tressaillir ceux qui entouraient son lit :
« Quel beau jour pour moi, s'écria-t-il. Il y a longtemps que j'attends et que je me réjouis de voir mon Sauveur et d'aller vers Lui ! Oh ! Mes amis ! Regardez son visage tout illuminé d'amour, et voyez tous ces anges qui sont venus à ma rencontre ! Quel endroit délicieux ! Mes amis ! Je pars pour mon véritable home ; ne vous affligez pas, mais réjouissez-vous ».
Un de ceux qui entouraient son lit dit alors :
« Son esprit s'égare ».
Mais lui, entendant cette remarque répliqua :
« Non, pas du tout, je suis tout à fait conscient, et je voudrais seulement que vous puissiez voir l'aspect grandiose que je vois ! Je regrette que cela vous soit caché. Adieu, nous nous retrouverons là-haut ».
Puis fermant les yeux, il ajouta :
« Seigneur, je remets mon esprit entre tes mains », et s'endormit.
Il console ses bien-aimés
Dès que son âme eut quitté son corps les anges le prirent dans leurs bras et allaient le conduire au ciel quand il les pria d'attendre encore un instant. Regardant son corps inanimé, puis ses amis, il dit aux anges :
« je ne savais pas qu'en quittant le corps l'esprit pût encore voir celui-ci ainsi que ses amis. Si seulement mes amis pouvaient me voir aussi bien que moi je les vois, ils ne me croiraient pas mort et ne se désoleraient pas comme ils le font ».
Alors il examina son corps spirituel et le trouva léger et délicat, totalement différent de son corps matériel. Puis il arrêta sa femme et ses enfants qui pleuraient en baisant son corps glacé. Il étendit ses mains spirituelles, si délicates, et commença à leur expliquer avec amour qu'il ne fallait plus s'occuper de ce corps mort ; mais ils ne pouvaient ni le voir ni l'entendre, et il semblait que ses mains passaient à travers leurs corps comme si c'était de l'air, ne sentant rien du tout. Un des anges dit alors :
« Viens, et laisse-nous te conduire à ton home éternel. Ne les plains pas, car le Seigneur Lui-même et nous aussi les consolerons. Cette séparation ne durera que quelques jours ».
Alors, accompagné par les anges, il partit pour le ciel. Ils n'étaient pas encore bien loin quand un autre groupe d'anges les rencontra en criant :
« BIENVENUE ».
Beaucoup d'amis et de bien-aimés morts avant lui, vinrent l'accueillir, ce qui augmenta encore sa joie. À leur arrivée à la porte du ciel, les anges et les saints se rangèrent silencieusement de chaque côté.Puis il entra et rencontra Christ sur le seuil. Il tomba à ses pieds pour l'adorer, mais le Seigneur le releva et lui dit en l'embrassant :
« Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Seigneur ».
À ces paroles la joie de l'enfant de Dieu fut indescriptible ; des larmes se mirent à couler de ses yeux, mais le Seigneur les essuya avec amour, disant aux anges :
« Conduisez-le à la glorieuse demeure qui lui a été préparée dès le commencement ».
L'esprit de cet homme de Dieu avait l'idée toute terrestre que ce serait manquer de respect au Seigneur que de Lui tourner le dos pour rejoindre les anges, mais tout en hésitant, il fut bien surpris de voir qu'en se tournant vers sa demeure céleste il pouvait voir le Seigneur où qu'il tournât ses regards !
CHRIST ETANT PRESENT PARTOUT, PEUT ETRE VU PAR TOUS LES SAINTS ET TOUS LES ANGES !
Outre la présence du Seigneur il fut ravi d'apercevoir de tous côtés des choses qui le remplirent de joie, ainsi lorsqu'il vit comme les saints moins avancés se rencontraient sans la moindre envie avec les plus avancés qui, de leur côté, s'estimaient heureux de pouvoir servir leurs frères plus humbles, parce que le royaume de Dieu est celui de l'amour.
Dans toutes les parties du ciel il y a de superbes jardins produisant toutes les variétés de fruits délicieux, et de fleurs parfumées qui ne se fanent jamais. Il s'y trouve toute espèce de créatures qui louent Dieu continuellement. Des oiseaux au plumage ravissant font retentir leurs chants, et les cantiques de louange des anges et des saints ravissent le cœur de tous.
Où que l'œil regarde il n'aperçoit que des scènes de félicité sans bornes.
Tel est le Paradis que Dieu a préparé pour ceux qui L'aiment et où il n'y a plus ni mort, ni péché, ni douleur, mais une paix et une joie éternelles
Les demeures du ciel
Je vis alors cet homme de Dieu examiner sa belle demeure de très loin, car au ciel, tout étant spirituel, l'œil spirituel peut voir à travers toutes choses et à une distance illimitée. À travers l'infini des cieux se manifeste l'amour divin et partout on y peut voir l'ensemble de ses créatures qui bénissent Dieu et le louent dans des transports de joie sans fin.
Quand cet homme de Dieu accompagné par les anges arriva aux portes de sa demeure il vit écrit en lettres étincelantes le mot « BIENVENUE », et les lettres elles-mêmes répétèrent ce mot de bienvenue, répété encore par les échos.
À sa grande surprise, en entrant chez lui il y trouva le Seigneur arrivé avant lui, ce qui lui causa une joie indescriptible, et il s'écria :
« J'ai quitté la présence du Seigneur et suis venu ici sur son ordre, et voici que je Le trouve ici pour partager ma demeure ! »
Il s'y trouvait tout ce que l'imagination pouvait désirer et tous étaient prêts à le servir. Dans les demeures voisines, d'autres saints, qui lui ressemblaient, vivaient dans une heureuse fraternité.
Cette demeure céleste n'est autre que le royaume préparé aux saints dès la fondation du monde (Mat. 25 : 34) et tel est le glorieux avenir qui attend les vrais disciples du Christ.